Catharsis

Ombre & Lumière

par Saïd Ahmiri

Censure, extrémisme, famine, guerre, mondialisation, pétrole, virus, la Terre est malade. Arrivé au stade critique du capitalisme, le mal qui la gangrène se résume dans la plupart des cas de près comme de loin à un seul mot, argent. Tout comme la City à Londres et diverses nations entrées en récession économique nationalisant à tout va les banques pour sauver les meubles, le moteur de Wall Street se noye dans les grosses injections de capitaux provenant du contribuable américain pendant que les petits actionnaires payent le plus lourd tribut à la crise financière. De l’argent qui aurait été bien utile ailleurs à en croire les alarmistes écologistes faisant l’apologie du film Home qui ne traite pas une seule seconde du nucléaire mais qui culpabilise quasiment le commun des mortels à la place des politiciens véreux, le seul pouvoir humainement capable de taper du poing sur la table pour changer les équations énergétiques. Un monde de mensonges car ce qui importe le plus est l’économie et non l’économe. Pendant que nous y sommes, pourquoi ne pas se dire carpe diem et que les civilisations du futur découvriront bien un jour les nouvelles technologies oubliées dans certains placards pour annihiler l’émission de CO2 et réduire l’effet de serre à vitesse grand v, bien que des études scientifiques ont prouvé qu’il n’y avait pas cause à effet, en rattrapant ainsi tout le temps perdu par la cupidité des investisseurs n’ayant pas voulu poursuivre les illustres précurseurs de l’énergie infinie tel que Nikolas Tesla ? L’évolution serait-elle tombée en panne ? Le mental aurait-il cédé sa place à l’ignorance ? Ou alors ce sont des choix volontairement décidés par les élites maçonniques aux commandes du monde ? Chut. Pas un mot. Ce n’est que de la théorie du complot. Des divagations sans fondement à l’heure où des satellites parviennent à identifier un cheveu gris sur la tête et que des fusées déposent des robots autonomes sur Mars, dans cette sombre époque où la faucheuse de la liberté Big Brother écoute tout, voit tout, et que les nanotechnologies ouvrent une nouvelle ère de l’atome d’Hiroshima à Tchernobyl pendant que certaines autres régions reculées du globe n’ont ni l’électricité, ni de l’eau potable à la maison dans leur bidonville d’un misérable pays possédant pourtant diamant, or, pétrole ou uranium. Money makes the world go round chanterait R-Kelly.

Loin du peuple, loin de la démocratie

541035-4-think-tankL’humanité ministérielle ne prête guère plus l’oreille qu’aux seuls intellectuels réunis au sein de la voyance moderne, les fameux cercles de réflexion « think tanks » dont le maître-mot de certaines de ces instituts sibyllines n’est ni plus ni moins que le business au profit de puissants consortiums impliquant parfois qu’ils doivent exercer d’énormes pressions sur un gouvernement comme les tristement célèbres CFR (Council on Foreign Relations) qui jouait hier principalement de son influence sur le rôle des États-Unis au sein de la scène internationale, aujourd’hui en interne sur un grand nombre des branches de l’administration Obama avec notamment Tom Vilsack à l’agriculture, Ken Salazar à l’intérieur, Robert Gates à la défense, Timothy Geithner au trésor, faisant tous partis du think tank maintes fois plébiscité par les conspirationnistes, et l’AEI (American Enterprise Institute) qui a été l’un des architectes majeurs des politiques néo-conservatrices de l’administration Bush dont font partie Irving Kristol, le fondateur du néoconservatisme qui a encouragé le capitalisme en disant notamment longtemps avant la crise des subprimes :  » Les businessmen qui ne peuvent même pas persuader leurs enfants que le business est une activité légitime et morale ne peuvent espérer en persuader le reste du monde.  » ainsi que la seconde dame des États-Unis Lynne Cheney étant la femme de l’ancien virulent vice-président Dick Cheney et l’ancien collaborateur des services secrets américains, israélien et italien Michael Ledeen soupçonné dans le Nigergate et consultant du SISMI (services secrets militaires italiens) impliqué dans les scandales de la loge P2 et le Gladio durant les années de plomb. Un franc-maçon ?

Les rapports volumineux des think tanks aux graphiques complexes et à la rhétorique alambique rédigés loin des yeux de l’opinion publique car leur but est d’influencer la décision publique sont aussitôt entérinés par les géantes multinationales, le poids lourd des instances étatiques, les ayant auscultés avant de soumettre ou contraindre les diplomates des différentes institutions gouvernementales et organismes transatlantiques de changer leur attitude ou de modifier la constitution de leur État pour légitimer leurs nouvelles idées géopolitiques, d’études stratégiques aux relations internationales en passant par les affaires publiques. Dans le pire des cas, les litiges si litige il y a entre un gouvernement et une entreprise du calibre de Monsanto se sentant lésée par les décisions politiques se règlent dorénavant auprès de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) dépourvue quand à elle de la moindre éthique morale, favorisant le funeste néo-libéralisme des pays riches au détriment des pays en voie de développement et surtout ayant d’avantage de pouvoir sur le droit commercial que l’ensemble des constitutions nationales des pays membres de l’OMC ainsi que celles des organisations continentales comme cela a été le cas de l’Union Européenne pénalisée par l’ORD (Organe de règlement des différends, organe judiciaire de l’OMC) pour avoir refusée d’importer du bœuf aux hormones américain et peut-être bientôt à nouveau devant ces tribunaux face au Canada sur la controverse de la cruelle chasse au phoque dont l’UE a banni le 5 mai 2009 tous les produits dérivés du phoque sur l’ensemble de son territoire.

traite-simplifieLe moribond lobbying de l’intelligence économique de ces pragmatiques sociétés d’influence combat principalement les intérêts, les valeurs et les autorités traditionnelles comme l’Etat. Tel a été le cas avec le si mystique traité de Lisbonne qui modifie plusieurs centaines de dispositions de l’ancien traité de Maastricht de 1992 et du vieux traité de Rome datant de 1957. « Comme trois autres sages du groupe Amato (le néerlandais Wim Kok, le français Michel Barnier et le belge Jean-Luc Dehaene), Giuliano Amato fréquente assidûment les conférences du Bilderberg. Tout les quatre figurent comme administrateurs du think-tank eurocratique, siégeant à Bruxelles, FOE (Friends of Europe) qui permet à ce réseau de façonner les débats de l’Union Européenne. » Solidarité & Progrès, l’histoire secrète du traité de Lisbonne. Amato est-il un de ces bilderbergers qui se réunissent une fois par an dans le secret absolu ? C’était sous la demande explicite de la présidence allemande que le groupe Amato s’est efforcé de trouver une nouvelle base d’entente; c-à-d une énième réécriture de la Constitution européenne après le rejet de deux pays; pour toutes les nations d’Europe et en particulier des trois autres pays déjà hostiles au traité de Rome de 2004. « Il fallait aussi satisfaire les gouvernements des pays qui ne voulaient pas de référendum pour leurs citoyens, avec le risque d’un rejet du traité remplaçant la Constitution européenne. Référendum souhaité par 76 % des Allemands, 75 % des Britanniques, 72 % des Italiens, 65 % des Espagnols et 71 % des Français. En France, après le rejet par 55 % des français du traité de Rome de 2004, la France n’a pas proposé de nouveau référendum à ses citoyens. Une révision de la Constitution française, effectuée par la voie du Congrès le 4 février bush-et-sarkozy2008, a permis la ratification du traité lui-même par la voie parlementaire le 8 février. » Wikipedia. Ne pas demander l’avis du citoyen sur une question capitale le concernant fondamentalement est une violation grave du code de déontologie de la démocratie. Un amendement autoritaire de l’ère Sarkozy pleines d’obscures manigances dans les coulisses du pouvoir et de la même trempe que les oeuvres dictatoriales du président américain George W. Bush lorsqu’il imposa The Patriot Act au peuple des Etats-Unis d’Amérique en octobre 2001 à la suite des attentats du World Trade Center, presque sans discussion du Congrès. Soumis à la voie référendaire, les Irlandais se sont opposés au traité de Lisbonne par 53,4 % des voix mais pourtant le processus de ratification poursuit son acheminement partout dans l’UE avec des mesures exceptionnelles pour l’Irlande. Les lois sont faites soite pour être contournées, soite pour être créés. Encore et encore. De quoi plaindre les juristes de demain.

Le nouveau traité stipulant sobrement une seule et unique constitution pour toute l’Europe étant tellement compliqué dans le fond pour le commun des mortels que la majorité des citoyens européens n’en ont pas la moindre idée de ce qu’il représente exactement mais qui plus est ils s’en fichent royalement tout comme de l’Europe d’ailleurs, preuve à l’appui aux dernières élections européennes de juin 2009 dont le grand gagnant fut l’abstention. Près de 60 % en France, 73 % au Portugal, 57 % en Allemagne, d’autres sommets vertigineux dans les jeunes pays démocratiques de l’Est ou le taux de vote atteint faiblement en République tchèque 28 %, Slovénie 28 %, Pologne 24,5 %, Lituanie 21 %, Roumanie 27,5 % et la palme pour la Slovaquie avec 19,5 % de participation. Une grave erreur aux lourdes répercussions tandis que les droits constitutionnels restreinent dans certains pays du Vieux Continent et que les nations disparaissent petit à petit au nom de l’avénement imminent de la gouvernance globale du Nouvel Ordre Mondial. Il ne faudra pas dire : « On ne l’a pas vu venir. » Dans la lumière des flash crépitants des photographes, les chefs d’Etat osent commémorer les souvenirs amers de la Seconde Guerre Mondiale, cependant dans l’obscurité habité par le fantôme du communisme sur le point de jouer avec un grand sourire la Dies irae pour le capitalisme, elle se poursuit toujours sauf que cette fois-ci la principale cible des exutoires du fascisme n’est pas l’économie protectionniste suite à la Grande Dépression de 1929 qui est d’ors et déjà tombée aux mains des gigantesques entreprises du globe mais le simple être humain et ses agrégats régaliens de démocratie, libre-arbitre et socialisme.

Le chaos arabique

Il parait que c’est dans l’adversité que le monde se réunit, que c’est face à une épreuve commune que l’humanité se surpasse et que c’est contre la peur du lendemain que la silhouette d’une forme humaniste se dessine dans les brumes opaques d’un nouvel âge des ténèbres. « Nous avons mis longtemps à sortir du Moyen-Age, mais nous mettrons beaucoup moins de temps pour y retourner… » Sity.Net 2005 Vers un nouveau Moyen-Âge. Les ténèbres envahissent le Moyen-Orient. Comme au temps des iconoclastes de l’Inquisition, des chasses aux sorcières ou plus livres_brules_nazirécemment encore le célèbre autodafé nazi du 10 mai 1933 à Berlin où plus de 20 000 livres païens, juifs, antiallemands notamment de Heinrich Heine, Karl Marx et Sigmund Freud furent brûlés sur la Bebelplatz (place de l’opéra) sous l’autorité du Dr. Joseph Goebbels, ministre du Reich pour l’Education populaire et la Propagande malgré la citation avant-gardiste de 1817 dans Almansor « Là où on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes. » en-390-dbabadu poète Heinrich Heine, parallèlement à la destruction par les Talibans des géants Bouddhas de Bâmiyân en Afghanistan datant des Vème et VIème siècles, les tablettes d’écriture sumériennes vieilles de 5000 ans ont été détruites dans la folie, dans la barbarie de la guerre d’Irak par les odieux cowboys de George W. Bush au seul nom des ressources pétrolières appartenant en toute légimité à la population irakienne victime du génocide de plus d’un million et trois cent mille âmes, le premier génocide de ce nouveau millénaire malgré le prétexte de présence d’armes de destruction massives de Saddam Hussein qui n’ont jamais été trouvées, pas plus qu’un quelconque soutien à Al Qaïda dans les attentats du 11 septembre 2001.

Les calamiteuses croisades eurasiennes des Balkans au Pakistan sont à la fois destructrices pour l’humanité en terme de vies humaines que pour l’héritage culturel de l’humanité aux prochaines générations. Le flagrant constat d’une civilisation décadente n’a d’égal que les moyens mis en oeuvre pour atteindre des objectifs inavouables qui vont bien au-delà du politiquement incorrect, c’est une infamie politique où tous les gouvernements de la planète des Nations-Unies sont pleinement coupables des crimes contre l’humanité et de non-assistance à peuple en danger comme au Congo, au Darfour en Somalie, au Rwanda, au Sri Lanka, en Timor Oriental, au Togo et l’ex-Yougoslavie. Je n’oserais aborder la question palestinienne et la mosquée al-Aqsa à al-Quds (Jérusalem) en Palestine occupée par Sion et endeuillée depuis 1948. Du temps du belliqueux shérif George W. Bush, il est fort probable que la moindre ingérence dans les affaires américaines et israéliennes aurait sans doute déclenché l’embrasement de la Troisième Guerre Mondiale dans le Grand Moyen-Orient à moins qu’elle n’ait déjà subversiment éclatée contre le musulman comme hier le juif d’Europe sous le sobriquet hypocrite de la Guerre contre le Terrorisme.

Mais « Salam Aleykoum. » a dit dans la lumière le charismatique président Barack Hussein Obama, et ses trois longues années d’expérience au Sénat des Etats-Unis, lors de son discours au Caire qui d’une main tendue au monde musulman lui suggère ouvertement d’ouvrir l’Islam à l’Occident vu que l’option militaire a pleinement échoué en Afghanistan comme en Irak et qui dans l’ombre de son autre main ferme étrangle la communauté pachtoune de l’Afpak sous une pluie de bombes lancés par les drones Predator pilotés à distance depuis le Pentagone comme dans un jeu vidéo sauf que les cibles sont bien réelles. Être incapable d’arrêter des barbus vivant dans des grottes selon certains termes employés maintes fois malgré une redoutable puissance de feu à la pointe de la technologie, c’est être un pitoyable donneur de leçons à la moralité conquérante digne du Far West ensanglantée lors de néophytes guerres bactériologiques (coqueluche, rougeole, variole, peste bubonique) par l’innommable massacre de 200 millions de Nord-Amérindiens, 200 millions d’âmes, le plus grand holocauste de l’histoire de l’humanité jamais orchestrée par la main de l’Homme tombée dans l’indifférence mondiale la plus totale. Qu’est-ce que peut bien représenter un million de juifs de plus ou de moins pour la Shoah ? Du négationnisme, de l’antisémitisme ou un énième constat de la cruauté du colon sur le colonisé ? « La seule leçon que l’on peut retenir de l’histoire est que les hommes n’ont jamais retenu aucune leçon de l’histoire. » Hegel. C’est au mépris des larmes de la mère afghane de Granai ou irakienne de Fallouja, en dépit de la douleur du père palestinien contemplant les oliviers brûlés du village d’Awarta au sud-est de Naplouse que la conquète de l’Orient par l’Occident se poursuit inéxorablement avec l’aval des dictateurs arabes telle la coopération sioniste de l’Egypte à la frontière de Rafah asphyxiant la Bande de Gaza et même du soutien financier à Israël lors de la Guerre de Gaza par le si richissime royaume d’Arabie saoudite.

Nucléarisation du Moyen-Orient

Comme l’Iran également signataire du Traité de non-prolifération nucléaire qui interdit donc une nation de chercher à acquérir la technologie des bombes atomiques, d’en produire, de s’en procurer et d’aider une autre nation à en posséder, l’Arabie saoudite qui détient 25 % des QATAR-GULF-GCC-IRAN-SAUDIressources pétrolières de la planète s’est sentie, dans une logique d’équilibre des forces de la région face à la montée en puissance de l’Iran et non de développement durable avec un soleil omniprésent 300 jours par année tel que je cite le républicain Edward J. Markey : « le soleil étouffant d’Arabie saoudite chauffe les dunes de sable au lieu d’alimenter des panneaux photovoltaïques », obligée de devoir construire ses propres installations nucléaires depuis que le rival iranien s’était lui-même lancé que peu probablement sur la voie d’enrichissement d’uranium à caractère militaire et malgré que des rapports du NIS (National Intelligence Estimate) publiés en 2007 prétendaient justement que l’Iran avait abandonné son programme d’armes nucléaires en 2003.

Dans ce contexte dangereux de Guerre Froide aux facteurs géopolitique et religieux avec l’Iran fournissant notamment des armes aux groupes armés chiites d’Irak et du Liban, avec la Maison Blanche opposée au choix saoudien de posséder un programme d’armement nucléaire après que les Etats-Unis aient retenu les leçons du passé en ayant apporté leur aide à l’Iran dans le programme Atome pour la Paix à l’époque du shah juste avant la Révolution islamique de 1979, où les pressions de Riyad pour obtenir la technologie nucléaire étant si importantes, quitte à passer par le Pakistan voire la Chine communiste comme au temps de l’achat des 36 missiles balistiques CCS 2 de 70 tonnes chacune avec une portée de 1900 miles encourant ainsi la colère de l’administration Reagan, que les dirigeants saoudiens refusaient pertinemment depuis des semaines d’augmenter sa production de pétrole laissant le reste du monde connaître la crise énergétique, au péril d’une récession pour n5639429215_361911_7845certains pays avec un baril de brut record à 150 $ en prélude à la crise financière, c’est au cours de mai 2008 lors de la seconde visite littéralement providentielle de George W. Bush en Arabie saoudite en l’espace de seulement quatre mois, que des accords sans titre péjoratif  » Pétrole contre Nucléaire  » entre Riyad et Washington furent finalement signés avec toujours le bon prétexte de mieux protéger du terrorisme les infrastructures du royaume sunnite mais principalement pour coopérer dans le domaine du nucléaire civil ouvrant ainsi, après Israël, un nouveau chapitre ténébreux de l’histoire du nucléaire dans la région la plus instable du monde. Si les militaires de la Corée du Nord profondément enracinée dans la misère ont bien réussi à exploiter la technologie nucléaire, l’Arabie saoudite peut tout acheter avec ses pétrodollars tant que l’empire américain aura besoin de la manne du pétrole pour ses gros SUV et par-dessus tout d’en contrôler mondialement les flux. Pour conclure sur ce dernier point, la question cynique pourrait bien être qui est la vache à lait de qui ? La question essentielle pour combien de temps encore les spéculations sur les réserves réelles de l’or noir permettront de telles magouilles internationales ? Et la question fondamentale à se poser est quelle nation exerce-t-elle véritablement des pressions sur la communauté internationale à propos de l’épineux dossier du nucléaire iranien ?

Sources : le blog finance, Huyghe.fr, Objectif-info, Sity.Net, Solidarité & Progrès, Wikipedia